L’indice de peur, également connu sous le nom d’indice de volatilité, est un outil intéressant qui permet de prédire la stabilité du marché boursier dans un avenir proche. Le terme “indice de la peur” provient de la grande sensibilité du VIX aux fluctuations dues à l’incertitude commerciale, économique ou politique. Le VIX est calculé sur la base des comportements des investisseurs par rapport à un autre indice, le S&P500, qui regroupe les 500 entreprises ayant la plus forte capitalisation.
Le S&P500 ne cesse de prendre de la valeur et a clôturé à un niveau record en novembre 2017. Lorsque le monde a appris l’aggravation des tensions entre la Corée du Nord et la Corée du Sud ainsi que les essais de missiles menés par Kim Jong Un, le S&P500 a fait un plongeon soudain, tandis que le VIX a fortement augmenté.
Quelle est l’origine de cette tendance et que signifie-t-elle pour les entrepreneurs privés ? Tout d’abord, le VIX permet d’identifier les investissements jugés plus sûrs en cas de guerre, de crise économique ou d’autres événements graves et perturbateurs Lorsque la nouvelle d’une invasion nord-coréenne s’est répandue, on a observé une hausse des prix des matières premières considérées comme des investissements sûrs, à savoir l’or et les diamants. Parallèlement, les actions des sociétés américaines, les plus vulnérables aux pertes en cas d’invasion nord-coréenne, ont commencé à perdre de leur valeur.
Le VIX peut également être utilisé pour évaluer de manière indépendante le risque de pertes, sans céder à la panique. Dans le cas de la Corée du Nord, les médias occidentaux présentent une version excessivement dramatique des événements, oubliant souvent que l’armée nord-coréenne a procédé par le passé à de nombreux essais de missiles, qu’elle a proféré des menaces ou qu’elle a temporairement rompu ses relations diplomatiques avec les pays voisins. Rappelons que les relations particulièrement tendues entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, ainsi qu’entre la Corée du Nord et les États-Unis, perdurent depuis des dizaines d’années sans qu’il y ait eu une quelconque escalade du conflit.
Dans ce cas, comment peut-on prédire de manière fiable toute action dangereuse de la part du roi Jong Un et utiliser ces prédictions dans les investissements boursiers ? Il convient de suivre les marchés boursiers asiatiques, en particulier ceux de la Corée du Sud. La Corée du Sud est plus réaliste dans l’évaluation de la probabilité d’une attaque armée, prenant en compte l’absence de signes réels d’une invasion directe et sa situation à la frontière, qui est instable depuis des années. Paradoxalement, les investisseurs coréens sont mieux informés que les entrepreneurs européens ou américains sur l’absence de preuves d’une réelle inquiétude.
Vous pouvez donc avoir tout intérêt à investir dans des entreprises américaines si vous le faites pendant la période de panique liée aux relations entre les deux Corées. En revanche, en ce qui concerne l’investissement dans des actifs tangibles, tels que l’or ou l’argent, les périodes de stabilité politique et économique sont plus propices à une telle décision. Soulignons que les indices de l’or, de l’argent et des diamants ont augmenté quand la Grèce a déclaré sa faillite, causée par une perte de confiance dans la viabilité des banques.
En résumé, les idées folles de Kim Jong Un peuvent rapporter des bénéfices importants à un entrepreneur compétent.